A Struggle for Hegemonic Feminisation in Six Feminist Foreign Policies Or, How Social Hierarchies Work in World Politics.

This article looks at how six states that adopted feminist foreign policies (FFPs) – Sweden, Canada, France, Luxembourg, Mexico and Spain – relate to each other, using an analysis of semi-structured interviews conducted with diplomats and public officials from the six states. It connects the literature on social hierarchies in world politics with scholarship on identities in foreign policy and on masculinities in global politics, concluding that FFPs do not create solidarity but instead lead adopting states to engage in competition with each other. The article develops a concept of hegemonic feminisation to argue that competition between FFP states becomes possible because these states symbolically rank and evaluate each other based on their perceived performance on gender equality. More specifically, it is demonstrated that ranking and evaluation takes place through references to each state's progress on gender equality before and after the adoption of FFP and to geographies of progress at home and abroad. The article argues that while this stratification of states leads to the emergence of multiple versions of hegemonic feminisation, these versions reproduce the civilisational distinctions between the Global North and the Global South. It concludes with the implications of hegemonic feminisation for the possibility of states becoming feminist. Une lutte pour la féminisation hégémonique dans six politiques étrangères féministes: Ou comment les hiérarchies sociales fonctionnent dans la politique mondiale [ABSTRACT FROM AUTHOR]

El presente artículo examina cómo se relacionan entre sí seis estados (Suecia, Canadá, Francia, Luxemburgo, México y España) que han adoptado políticas exteriores feministas (PEF), mediante un análisis de entrevistas semiestructuradas realizadas a personalfuncionarial y diplomático de los seis países. Se conecta la bibliografía sobre jerarquías sociales en la política mundial con estudios académicos sobre identidades en política exterior y sobre masculinidades en política global, y se concluye que las PEF no crean solidaridad, sino que más bien llevan a los estados que las adoptan a competir entre sí. El artículo desarrolla un concepto de feminización hegemónica para argumentar que la competencia entre estados con PEF se hace posible porque estos estados seclasifican y evalúan simbólicamente entre sí conforme a sus resultados percibidos en materia de igualdad de género. Más específicamente, se muestra que la clasificación y evaluación tienen lugar a través de referencias al progreso de cada estado en materia de igualdad de género antes y después de la adopción de PEF y a las geografías del progreso dentro y fuera de sus fronteras. El artículo argumenta que, a la vez que tal estratificación de estados conduce al surgimiento de múltiples versiones de la feminización hegemónica, estas versiones reproducen las distinciones civilizacionales entre el Norte Global y el Sur Global. Se concluye con las implicaciones de la feminización hegemónica para la posibilidad de que los estados se vuelvan feministas. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Cet article analyse les points communs entre six États qui ont adopté des politiques étrangères féministes: la Suède, le Canada, la France, le Luxembourg, le Mexique et l'Espagne, en utilisant l'analyse d'entretiens semi-directifs réalisés avec des diplomates et des fonctionnaires originaires de ces six États. Il fait dialoguer la littérature sur les hiérarchies sociales dans la politique mondiale avec les études sur les identités dans les politiques étrangères et sur les masculinités dans la politique mondiale, et conclut que les politiques étrangères féministes ne créent pas de mouvement de solidarité, mais conduisent plutôt les États qui les adoptent à entrer en compétition les uns avec les autres. L'article développe le concept de féminisation hégémonique pour montrer que la compétition entre les États qui adoptent des politiques étrangères féministes est devenue possible car ces États se classent et s'évaluent symboliquement sur la base de leur performance perçue quant à l'égalité de genre. Plus précisément, il démontre que le classement et l'évaluation s'effectuent à traversdes références à la progression de chaque État quant à l'égalité de genre, avant et après l'adoption de politiques étrangères féministes, ainsi qu'à travers des cartographies illustrant les progrès nationaux et internationaux. Cet article démontre qu'alors que cette stratification des États conduit à l'émergence de multiples versions de la féminisation hégémonique, ces versions reproduisent les distinctions civilisationnelles entre le Nord et le Sud. Il s'achève par les implications de la féminisation hégémonique quant à la possibilité pour les États de devenir féministes. Lucha por la feminización hegemónica en seis políticas exteriores feministas, o cómo funcionan las jerarquías sociales en la política mundial [ABSTRACT FROM AUTHOR]

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